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Si vous êtes déjà venus sur ce site, vous avez remarqué que j'ai supprimé 2 paragraphes : en effet, une erreur, relevée par un Algérien, descendant de la tribu des Beni Amran, et pour qui j'ai fait des recherches sur cette tribu, m'a avertie qu'il existe plusieurs Beni Amran (tribus des ) et que ces 2 paragraphes ne concernaient pas le Beni Amran de ma mère. Une des erreurs provient de l'ANOM qui a mis un dossier dans l'archive de Beni Amran, qui ne concerne pas ce Beni Amran que je voulais décrire. (je me dois de les avertir, ce que je ferai dès que j'en aurai la possibilité)
- Situation du centre des Beni Amran - Création du centre des Beni Amran - Qui sont ces colons et d'où viennent ils ? |
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Le
centre, crée le 14 février 1874, est traversé
par la route nationale 5, d’Alger à Constantine. Il est situé à 3 km de Souk-el-Haâd et à 17 km de Palestro,
chef lieu de la commune mixte de laquelle dépend Beni Amran,
desservi par le chemin de fer de l’Est Algérien.
Ce
centre dépend de la commune mixte de Palestro.
Neuf
fermes lui sont rattachées : quatre à Aïn N’Sara
créée en 1877, et cinq aux Ouled Medjkan créée en 1878.
Ce
centre est à une altitude de 130 mètres. Il est sur un col balayé constamment
par les vents.
Sa superficie est de 788h74a70c répartis en :
-
Surface concédée 518h 82a 50c
-
de Comx de parcours 77h 48a 40c
-
domaine public 71h 73a 50c
Superficie des fermes - Aïn n’Sara 392h …… - Des Ouled Medjkan 359h …..
Prévu à l’origine pour 12 feux, ce village a été
construit pour 18 feux : les concessions ont une contenance moyenne de 29h,
de 9h pour les 4 fermes à Aïn n’Sara et 7h pour les 5 fermes à Ouled Medjkane.
Le centre est prévu au col des Béni Amrân, et les Ponts et Chaussées sont sollicités pour l’établissement d’un projet d’installation. Ce centre prévu à l’origine pour 12 feux sera étendu à 18 feux. Mais en même temps on supprime la construction du lavoir couvert, trop cher et pas absolument indispensable pour un petit village comme Béni Amran, d’après l’Ingénieur en Chef ; « Les ménagères de la localité y suppléeront au moyen de planches et de baquets comme cela se pratique dans nombre d’endroits. » Il a été décidé que les travaux de terrassement et de maçonnerie seraient dissociés des travaux pour la conduite d’eau. Le rapport des Ingénieurs des Ponts et Chaussées est établi le 29 octobre 1873.
PONTS ET CHAUSSEES Le 29 octobre 1873
DEPARTEMENT D’ALGER
RAPPORT DE L’INGENIEUR ORDINAIRE
L’Administration a demandé à notre
service un projet d’installation d’un hameau de 12 feux au col des Beni Amran.
Autour des lots urbains une zone est
réservée pour des plantations. Mais comme il y aurait lieu de s’adresser à un
spécialiste si l’Administration se décidait à faire planter immédiatement cette
réserve, et comme d’abord le marché à passer serait de débattre ainsi que cela
s’est fait pour les centres récemment créés, directement avec le planteur, je
n’ai pas compris la plantation dans l’ensemble des travaux dont j’ai à rendre
compte.
VOIRIE -------- L’emplacement du hameau avait été fixé à l’avance. Le relief
du sol a permis d’ordonner les 12 lots urbains le long d’un boulevard faisant
face à la route, et d’une traverse qui partage l’ensemble en deux parties
symétriques. Terrassements, empierrements et pavages sont réduits à ce qui est
nécessaire pour assurer la viabilité sur ces deux voies et sur le chemin
d’accès reliant le boulevard à la route voisine.
Le faible développement que ces
dispositions permettent de donner à la voirie limite les dépenses, quoique tous
les lots soient parfaitement desservis ainsi qu’on le verra d’un coup d’œil sur
le plan. Ces dispositions ont encore l’avantage de grouper toutes les
habitations sur la partie la plus élevée et la plus saine du plateau choisi par
la Commission des Centres pour la création du hameau des Beni Amran.
Les
chaussées en empierrement n’ont que quinze centimètres (0,15 m)
d’épaisseur ; cette épaisseur suffira, mais une épaisseur moindre ne
serait pas admissible.
La traverse
sur les deux côtés et le Boulevard du côté habité présentent des revers pavés
avec bordure de trottoirs ; on aurait économisé quelque chose en
remplaçant les bordures par un second revers de gondole, mais sans le trottoir
l’assèchement et la propreté des abords des maisons est bien moins assuré, et
cette considération dont l’importance est notable au point de vue de l’hygiène
nous a déterminé à proposer les bordures qui ne coûtent que 500f environ de plus que les seconds revers.
Deux
dalots de 0,50 m sont projetés sur le fossé de la route à l’origine du chemin
d’accès carrossable et d’une rampe plus courte ménagée pour les piétons dans
l’axe de la traverse.
FONTAINE –
ABREUVOIR – LAVOIR COUVERT ET REGARDS
Le
meilleur emplacement pour l’abreuvoir était sur la route au pied du hameau, au
col même de Beni Amran, c'est-à-dire au point où les
attelages venant du côté d’Alger et de Constantine s’arrêtent pour souffler
après avoir franchi deux côtes longues et rudes. L’abreuvoir construit là sera
parfaitement à portée des habitations, en même temps qu’il rendra d’éminents
services au roulage.
Le
lavoir couvert est projeté au sommet et dans l’axe de la grande traverse. On
trouve là les meilleures conditions
comme régularité du sol et comme facilité d’évacuation des eaux savonneuses
vers le ravin.
Les
regards seront espacés le long de la conduite d’eau.
Abreuvoir,
lavoir et regards sont conformes aux types déjà adoptés pour divers centres de
création récente.
Conduite
d’eau. Les sources
abondent dans le voisinage mais toutes ne sont pas également appréciées comme
qualité par les indigènes, et le plus grand nombre sont peu riches.
Il nous a paru nécessaire de prévoir
l’amenée au village de l’Aïn Meragua donnant une eau excellente, et débitant ensemble 11,48 litres par minute à
l’étiage, ce qui suffira amplement aux besoins d’un hameau de 12 feux et au
service double de l’abreuvoir.
La conduite aura 1 200
m de longueur. Nous proposons de la faire en tuyau en fonte du système Dussard, si souvent employés avec succès dans le
département depuis quelques années. Son tracé n’offre aucune difficulté et avec
un millimètre de pente par mètre, il vient sans embarras déboucher au point
culminant du plateau, près du lavoir. Des tuyaux de cinq centimètres de
diamètre avec cette pente débitent 0,334l par seconde, c'est-à-dire
plus qu’on a d’eau disponible.
Mode
d’exécution. Pour la conduite d’eau, la plus grande partie de la
dépense réside dans l’achat et la pose des tuyaux. Il est donc préférable de
séparer la conduite de l’entreprise générale des travaux, et de traiter avec le
fournisseur de tuyaux en supprimant tout intermédiaire. On fait profiter ainsi
l’Etat du bénéfice que l’entrepreneur Général ne manquerait pas de prélever sur
le spécialiste.
Dans
cet esprit j’ai débattu avec Mr MESTOYER dépositaire des tuyaux DUSSARD à Alger
les conditions de la soumission ci jointe et je propose à l’Administration
d’approuver cette soumission.
Pour
le reste des ouvrages détaillés et évalués dans les pièces ci jointes, on
pourrait en faire l’objet d’une adjudication publique en complétant le dossier
par la rédaction d’un devis et cahier des charges. Mais pour le cas où
l’Administration voudrait abréger les délais, j’ai procédé sous toutes réserves
à une adjudication restreinte dont je vais rendre compte.
J’ai
invité Messieurs GACHET, BELGODEE, MERMET, HELFFERICH et CZARNOCHI, tous
entrepreneurs, comme offrant des garanties, à examiner le projet et à formuler
leurs propositions pour l’exécution. Messieurs MERMET et HELFFERICH seuls m’ont remis les soumissions ci jointes. Comme elles
renfermaient des propositions identiques, j’ai invité ces deux entrepreneurs à
faire des propositions nouvelles ; mais ils se sont bornés à maintenir
leurs soumissions telles qu’elles étaient. Toutefois,
Mr HELFFERICH a déclaré qu’il ne se chargerait qu’à regret de l’affaire,
attendu que Beni Amran est très éloigné de ses
chantiers déjà ouverts, tandis que Mr MERMET a dit qu’il entreprendrait
volontiers ces nouveaux travaux. L’Administrateur pourrait à mon avis approuver
les propositions de Mr MERMET.
Si
elle optait pour une adjudication publique, j’établirais d’urgence, dès qu’il
me serait demandé, le cahier des charges.
Crédits
nécessaires. La dépense à faire monte, savoir :
1°) pour la
conduite d‘eau à 8 000,00
2°) pour les
autres ouvrages à 15 000,00
ensemble 23 000,00
C’est
donc un crédit de 23 000,00 F qui serait nécessaire pour l’établissement
du village des Beni-Amran, les plantations non
comprises.
Alger
le 4 octobre 1873
Signé :
l’Ingénieur Ordinaire
AVIS DE L’INGENIEUR EN
CHEF
Le projet dressé par Mr
l’Ingénieur DEROTRIE est bien conçu ; mais la dépense de 23 000f,00
à laquelle son exécution donnerait lieu, me semble hors de proportion avec
l’importance du centre à créer, qui n’est que de 12 feux. Il n’est possible
cependant d’opérer de réduction qu’en supprimant les ouvrages qui ne sont pas
absolument indispensables.
Le lavoir couvert entre
évidemment dans cette catégorie. Les ménagères de la localité y suppléeront au
moyen de planches et de baquets comme cela se pratique dans nombre d’endroits.
Dans cette combinaison le
détail estimatif se résumerait ainsi :
========
========
Mr l’Ingénieur ordinaire présente deux soumissions
distinctes pour l’exécution des travaux. L’une souscrite par le Sieur MESTAYER,
pour la conduite d’eau ; l’autre souscrite par le Sieur MERMET pour les
travaux de terrassement d’empierrement et de maçonnerie. Je suis d’avis de les
accepter.
Mr DEROTRIE avait joint au rapport ci-dessus les
soumissions présentées en concurrence par les Sieurs MERMET et HELLEFERICH.
Pour ne pas grossir inutilement le dossier, j’ai retiré cette dernière ;
Quant à celle du Sieur MERMET, j’ai dû inviter Mr DEROTRIE à le faire dresser à
nouveau en y ajoutant diverses clauses restrictives qui y avaient été omises.
Cette nouvelle soumission vient d’être remise. Elle porte la date du 21 du
courant. Elle est rédigée de manière à suppléer au devis qui manque au dossier.
Conséquemment l’Administration est en mesure de faire commencer les travaux dès
qu’elle jugera à propos d’en donner l’ordre. »
Alger, le 29 octobre 1873
Le 20 décembre 1873, le Préfet soumet au Gouverneur
Général le rapport de l’Ingénieur ordinaire avec avis de l’Ingénieur en chef
ainsi que le détail estimatif des travaux qui se montent à 23 000 francs,
puis 19 000 francs.
Extrait de ce courrier :
« Le petit centre du Col des Béni Amrân pourrait être crée à bref délai, son périmètre de
culture n’embrassant qu’une étendue de 760 hectares. Le sol est surtout propre
à la culture de la vigne, et déjà de nouvelles familles immigrantes de la Drôme
sont en instance pour obtenir leur placement, déjà établies à Souk-El-Haad.
Au point de vue de la défense, j’estime avec Mr
l’Officier du Génie et Mr le Colonel Directeur des fortifications, qui a
examiné la question, que le Col des Beni Amrân n’est
pas un lieu à fortifier. En cas d’insurrection, les habitants se réfugieraient
facilement à Souk-El-Haad où s’élèvera plus tard une
Eglise défensive ou au Col des Beni Aïcha qui possède
un très bon réduit.
Il est bien entendu que ce hameau ne pourra être créé
et peuplé qu’après que les indigènes en auront évacué le territoire à la suite
des opérations que poursuit sur ce point la commission de Séquestre. Mais les
propositions présentées par le service des Ponts et Chaussées en vue de la
création d’un centre au Col des Beni Amrân me
paraissant susceptible d’être adoptées, sauf à modifier un peu l’assiette du
village en portant le nombre de faux de 12 à 18, j ’ai l’honneur de vous prier
de les approuver.
Dans ce cas, l’exécution pourra être entreprise dans
les premiers mois de l’exercice prochain et au moyen des allocations qui seront
accordées pour les travaux de colonisation sur le budget de cet exercice. »
Par décision du 17 janvier
1874, le Gouverneur Général approuve les travaux avec la modification
introduite par l’Ingénieur en chef, mais en même temps il porte à dix huit le
nombre de feux qui était primitivement fixé à douze.
Le Gouverneur Général
approuve en outre la soumission souscrite par Mr MESTAYER pour les installations
spéciales de la conduite d’eau, et il prescrit la mise en adjudication publique
du reste des ouvrages.
Un nouveau projet est établi
pour dix huit feux, sans lavoir ;
1° - Conduite d’eau,
terrassement achat et pose des tuyaux 8 000,00
2° - chemin d’accès, rues,
boulevards etc…. 11 439,24
3° - fontaine, abreuvoir,
regards 2 312,33
Somme à valoir pour frais imprévus 2 248,43
=======
Total 24 00000
Il
y a une forte immigration de la Drôme, et des Alsaciens Lorrains
principalement ;
Et CHATELUS Paul
Charles
ALLGEYER est marié à FISCHABEN Frédérika et a 3 enfants : 1 fils, Georges Charles de
28 ans et 1 fille de 28 ans : Claudine Marie et
une autre fille de 24 ans.
Il
habite Alger depuis 1857 ;
« Col
de Beni Aïcha,
Je
soussigné Allgeyer Charles, homme d’affaires,
demeurant à Alger rue du carrefour n° 3, a l’honneur de vous exposer que,
depuis 18 mois, mu par ses sympathies pour ses compatriotes Alsaciens Lorrains,
il a apporté tant son concours au Comité, souvent aux dépends de ses intérêts
personnels, ce qui peut être constaté par tous ceux qui l’ont vu à l’œuvre,
préoccupé de la pensée que beaucoup de colons pour lesquels l’Administration
fait tous les sacrifices dans les nouveaux centres, pourraient, en exploitant
le palmier nain, se suffire ou du moins alléger les charges qu’on s’impose pour
eux,
Il
a cherché à propager chez plusieurs d’entre eux, l’idée de se livrer à
l’industrie, qui n’apporte aucune entrave à leurs travaux agricoles. Lui-même a
conçu le projet de se livrer à cette exploitation et d’encourager les autres
par son exemple.
Par
suite, il désirerait obtenir de votre bienveillance une concession au col des Beni-Aïcha, et consacrerait sa mise en valeur les modestes
ressources qu’il possède.
Le
soussigné vous supplie, Monsieur le Préfet, de vouloir bien prendre en
considération sa demande et d’y faire bon accueil.
Il
est marié et père de trois enfants. Vous assurerez ainsi l’existence et la
prospérité d’une famille qui, depuis 16 ans qu’elle habite Alger, n’a rien
négligé pour mériter l’estime des honnêtes gens.
Le
soussigné vous prie, Monsieur le Préfet, d’agréer l’hommage de son profond
respect. »
Il
obtient sa concession le 12 octobre 1874, le lot urbain n° 9, et les lots
ruraux n°
-
7 : assez
bonne terre labourable et beaucoup d’oliviers
-
86 : terre,
broussailles et quelques oliviers
-
35 : vigne,
figuiers et broussailles
-
47 : jardin
et quelques oliviers
Mais
très vite il fallut emprunter pour pouvoir défricher, construire une maison qui
a coûté 5 000 francs.
Charles
ALLGEYER décède le 23 août 1877. Il se rendait à pied à Palestro et « est tombé sur la grand route à 50 mètres de ce dernier village d’un
coup d’une insolation foudroyante ».
La
chaleur en effet est très intense à Palestro depuis
quelques jours ; la température à l’ombre indique une moyenne de 38° et au
soleil plus de 50°.
Sa
veuve n’est pas en mesure de payer son enterrement.
Il
avait rêvé de réussir sa vie de concessionnaire pour lui et sa famille ;
mais le constat est dur : sa veuve se trouve complètement isolée sur la
propriété, et après quelques mois elle fut malade et obligée de repartir pour
Alger, puis pour la France auprès de sa fille.
Les
héritiers ne revendiquent pas la succession et pour rembourser les créanciers,
la concession est mise en vente.
Le
7 mars 1887 :
«
A Mr DELONNAY Alexandre, restaurateur à Alger, place Bresson,
Vous
m’avez fait notifier un acte aux termes duquel Mme BOSC, née AKEMER, vous met
en subrogé dans l’effet de quatre obligations souscrites à son profit par les Srs ALLGEYER, PONS et Pierre MARRE, tous trois
concessionnaires installés sous l’empire du décret du 15 juillet 1874, l’honneur
de vous faire connaître qu’il est impossible de ratifier ce transport.
En
effet, le droit au bail consenti au Sr ALLGEYER sur
le territoire de BENI AMRAN a été vendu aux enchères publiques le 7 mars 1880,
à la requête de ses créanciers et par application de l’art 14 du décret sus
visé; cette adjudication a été tranchée au profit du Sr CHATELUS qui a consigné le prix de son acquisition (8 625) le 4 mai
suivant. L’Administration n’a donc plus à intervenir de ce côté.
En
ce qui concerne les obligations souscrites par les Srs PONS de Palestro et MARRE d’Isserville au profite de Mr De CALON, les trois parts successifs dont elles ont fait
l’objet et auxquels il est fait allusion dans l’acte qui nous occupe n’ont par
conséquent aucun compte à en tenir.
Il
nous est loisible toutefois, d’aviser aux mesures nécessaires en vue de
régulariser cette situation. »
Il
est né à Saint Agnan canton de La Chapelle en Vercors ( Drôme) le 1er janvier 1842.
Il
est célibataire.
Il
est déjà venu en Algérie en 1856 où il a résidé pendant 15 ans.
Il
est retourné en France, mais il n’a pas réussi, et il veut retourner en Algérie
comme colon pour exploiter une terre agricole avec sa sœur Félicie PREVOL. (sœur utérine)
Le
26 mai 1874 il demande une concession à Dra Ben Khedda..
Mais
il obtient sa concession le 23 août 1874 à Beni Amran.
Il
est locataire du lot urbain n° 2 du plan de lotissement du territoire de BENI
AMRAN, des lots ruraux n° :
-
11 : assez bonne terre labourable et oliviers
- 85 :
terre et broussailles
- 28 :
vigne, figuiers et broussailles
- 67 :
jardin et oliviers
A
son arrivée en Algérie il s’installe aux Issers. Il
s’associe à des colons de Bois Sacré pour la culture de leurs terres avec
l’aide de sept paires de bœufs.
Il
est déçu par les lots qu’il a reçus. En effet, il s’attendait à avoir un
terrain facile aux labours, et avait fait l’achat de nombreux cheptel.
Mais
le terrain qui lui a été alloué est tout entier planté d’arbres et rendu
impossible à l’accès de la charrue.
En
Janvier 1876, Félicien AUDRA demande à échanger ses terres de Beni Amran, contre des terres à Takendempt près de Dellys..
Mais
ce territoire n’est pas encore libre pour la colonisation.
Sa
demande d’échange est accueillie favorablement car c’est un colon qui possède
des ressources et jouit d’une excellente moralité.
Dans
le cas où cette demande est acceptée, le garde champêtre, LANGLADE est prêt à
reprendre sa concession de Beni Amran.
Malheureusement
cette demande demeure sans suite.
Mais
dès février 1876 il est notable que Félicien AUDRA ne fait que de courtes
apparitions au col des Beni Amran depuis l’époque de
sa mise en possession.
Il
se borne à louer ses terres aux indigènes.
Un
procès verbal est dressé à son encontre pour une éviction. Il n’a pas rempli
les conditions imposées lors de l’attribution de sa concession, et il n’a
édifié sur son lot à bâtir aucune construction.
L’acte
lui est notifié par le garde champêtre François FLACHOT ;
Il
se retire à Beni Amran, mais il contracte une maladie
dont il se remet difficilement.
Il
édifie une maison d’une valeur de 1 000 francs sur son lot.
Il
évite ainsi l’éviction.
Le
29 septembre 1878 il demande l’autorisation de s’absenter pendant 3 mois pour
se rendre en à Grenoble afin de se marier.
Il demande
la remise du titre définitif de propriété le 3 avril 1880.
Né
le 22 juillet 1832 à St Montant (Ardèche), résidant à Tulette (Drôme)
son épouse CHALON Marie est née à Tulette le 9 mai 1857.
Ils
auront 6 enfants :
-
Paul,
-
Marius né vers 1860
-
Désiré né vers 1864
-
Eugénie née vers 1872
-
Emma née vers 1874
-
Joséphine née vers 1877
Il
exploite une fabrique de tuiles à Tulette et voudrait
en faire autant en Algérie.
Il
a appris que Mr ORNI, Alsacien, et AYMARD n’ont pas occupé les lots qui leur ont
été désignés par le sort. Désiré EYMARD de la Chapelle en Vercors ( Drôme) a été déchu
de ses droits le 18 mai 1875, du fait qu’il ne s’est pas présenté.
Le
11 mars 1875, il écrit au Préfet d’Alger, pour lui demander l’obtention d’un
passage gratuit pour Alger, pour se rendre compte si ce commerce serait propice
pourrait se faire en Algérie.
Il
obtient sa concession le 8 juin 1875, avec le lot urbain n° 14 et les lots
ruraux n° :
-
21 : 6
hectares de broussailles, le surplus bonne terre labourable
-
15 : terre
et broussailles
-
34 : vigne,
figuiers et broussailles
-
59 : jardin
et oliviers
Mais
le 12 juin 1875, Ferdinand BLACHERE n’est pas encore arrivé sur sa terre. Il
est soupçonné de vouloir spéculer sur sa concession et vouloir la louer à un
Français.
Mais
en fait il essaie de vendre tous ses biens en France pour pouvoir partir avec
un pécule en Algérie, et se donner toutes les chances de réussir.
Il
se propose de venir s’installer définitivement lui et sa famille.
C’est
ce qu’il fait le 5 avril 1875.
Il
est locataire sous promesse conditionnelle de propriété définitive par bail du
18 août 1875, des lots n° 21 28 15 34 59 à raison de 1 franc par an, et doit payer :
En
1876 : 2f en 1877 : 1f en 1878 : 1f en 1879 : 1f
Mais
la maladie va détruire tous ses projets.
C’est
Marie BLACHERE qui décède la première à l’hôpital de Ménerville le 12 août 1878, à la suite de fièvres pernicieuses. Les enfants ont eux-mêmes été atteints de fièvres intermittentes.
Ferdinand
BLACHERE, malade lui aussi décide de conduire ses enfants et leur grand-mère en
France pour qu’ils puissent se rétablir complètement. Lorsqu’il part pour Alger
il est déjà malade, et c’est là qu’il est mort, à l’hôpital de Mustapha le 4
septembre 1878, après avoir pu embarquer sa famille pour la France.
Ferdinand
BLACHERE qui était jusque là dans une certaine aisance, était le colon le plus
travailleur de Beni Amran. Il a du faire face à tous
ces soins médicaux.
Lorsqu’il
décède il est complètement ruiné, laissant ses enfants sans ressources.
C’est
Laurent MEYSSONASSE, propriétaire à Beni Amran et
Joseph GRANIER garde champêtre qui ont été nommés tuteurs et subrogateurs des
enfants mineurs.
Paul,
l’aîné, majeur, veut reprendre la concession de son père et il hypothèque ses
titres pour un emprunt auprès de Mme DUTRE.
C’est
Mme DUTRE qui demande la déchéance, le 18 juillet 1881, du fait que son prêt
n’a pas été remboursé en totalité.
La
concession est évaluée à 9 196 francs.
La
mise à prix est fixée à 8 438 francs.
Le 22
janvier 1882, la concession est mise aux enchères publiques.
Crié
sur 8 438 francs, le droit au bail
a été adjugé après dix huit enchères à la demoiselle Ernestine COPONET,
propriétaire à Souk El Haad, moyennant le prix
principal de 13 600 francs.
Elle
est célibataire, majeure lorsqu’elle achète le droit au bail de l’attribution
territoriale consentie au sieur Ferdinand BLACHERE pour une somme de
13 600 francs.
Le
20 mai 1882, il lui est délivré un récipissé pour le
versement de cette somme.
Elle
a pour cela emprunté 7 000 francs à Me Henri DEYLAIR.
Elle
est déjà propriétaire à Souk El Haad.
Il
est né à Alger vers 1848 ; Il est fils de Joseph DAUVERGNE et de Marie OURSEL demeurant à Isserville
Epoux
de Marie Anna PREQUITAS, demeurant à Bordj Ménaël.
Il
épouse Marie Anne EMLICH à la mairie de Rovigo le 19 décembre 1872.
Sur
sa demande de concession le 15 août 1873, il dit qu’il est père de famille, et
qu’il exerce le métier de garçon boucher chez Mr FARGEAS Emile au col des Ben Aïcha.
Le
7 novembre 1874, il obtient sa concession, avec le lot urbain n° 10 et les lots
ruraux n° :
-
43 : très
bonne terre labourable
-
66 :
broussailles et quelques figuiers
-
23 : vigne,
terre, figuiers et broussailles
-
58 : jardin
et oliviers
Il
décède le 31 octobre 1876, sur la route d’Alger à Constantine, dans la voiture
des Messageries, à 1 km de Maison Carrée, à 4 heure de l’après midi, à l’âge de
28 ans..
Sa
femme est enceinte, et Marie Louise Françoise naît fin 1876, alors que son père
vient de décéder.
(elle décèdera le 3 octobre 1879).
Le
28 août 1875, il a été fait concession à Louis DAUVERGNE des immeubles
Sous
la forme d’un bail, selon les dispositions du décret du 15 juillet 1874.
Mais
après le décès de Louis DAUVERGNE, sa veuve s’est remariée à Auguste
GALLIOT ; Ce dernier a fait des travaux sur la concession :
défrichement, plantation greffage, forage, maçonnerie, et construction d’une
habitation d’une valeur d’au moins 2 874 francs.
Il
doit emprunter une somme de 10 000 francs à Mr Jules CHARLES, adjudant en
première du bureau de l’Intendance militaire de Dijon, au taux de 10% et
remboursable en 10 ans.
La
concession comprend le lot urbain n° 10 et les lots ruraux N° 45, 66, 22 et 50
du plan du lotissement du village, d’une superficie de 28 Ha, 58 ares et 30
centiares.
Le
10 octobre 1878, Marie Anne EMLICH, veuve de Louis DAUVERGNE cède tous ses
droits au bail à son nouveau mari Auguste GALLIOT.
Il
est né le 5 octobre 1843 à Suze la Rousse, dans la
Drôme.
En
mars 1874 il fait sa demande pour une concession au col des Beni Amran ; il vient de passer 3 mois en Algérie avec
quelques uns de ses compatriotes déjà concessionnaires.
Il
obtient sa concession le 22 août 1874 ; Il est alors célibataire.
Il
demande un passage gratuit pour se rendre en Algérie.
Il
demande une permission pour se rendre en France pour se marier, et en août 1878
il annonce qu’il revient avec sa femme et demande le passage gratuit pour lui
et sa femme.
Sa
femme se nomme Marie CHAPUGY ; elle est née vers 1856.
Le
27 mai 1891 à Beni Amran, naît Suzanne Léontine
Marguerite ; ( elle se mariera le 25 septembre
1909 avec Alphonse Auguste FOURNIER et décèdera le 12 mars 1962 à Tizi Reniff.
Il
obtient le lot urbain n° 8
et les
lots ruraux n°
1 : assez bonne terre
labourable avec quelques oliviers ;
87 : terres, broussailles et quelques oliviers
63 :
vignes et figuiers de médiocre rapport
71 :
jardin et quelques oliviers
Il
est né à Rochegude ( Drôme)
le 1er avril 1894 ;
Il
est marié à Augustine SERMENT, et a 2 enfants : Joseph Hippolyte 12 ans,
et Justin Augustin Désiré, 10 ans.
Il
a servi dans le 3e de ligne et a habité la province d’Alger pendant
2 ans.
En
août 1874, il demande un passage gratuit pour sa famille, ses instruments
agricoles, son mobilier pour se rendre à Beni Amran.
Il
obtient sa concession le 12 octobre 1874, ainsi que le lot urbain n° 16, et les
lots ruraux n°
- 75 :
assez bonne terre labourable, figuiers et quelques oliviers
- 13 :
terre, broussailles et quelques pieds de vigne
-
25 : vigne, terre, figuiers et broussailles
-
54 : jardin et oliviers
Son
dossier est très mince.
Il
est né à Bouchet (Drôme) le 11 mai 1837.
Il
est marié à Léonie (sans plus d'information), et a
une fille de 8 ans.
Il
amène avec lui son beau frère.
Il
arrive de France aux environs du 8 juin 1874 ;
Il
est cultivateur, vigneron, connaît la culture de l’olivier ainsi que la
fabrication des vins et huiles.
Il
a obtenu sa concession le 22 août 1872, avec le lot urbain n° 17 et les lots ruraux n°
-
73 : assez bonne terre labourable et quelques oliviers
-
5 : terre, broussailles et figuiers
-
27 : vigne, figuiers et broussailles
- 60 :
jardin et oliviers.
Son
dossier est très mince.
Il
est né le 30 avril 1845 à Valréas (Vaucluse) et réside à Tulette,
canton de Saint Paul, département de la Drôme depuis 20 ans.
Il
possède des terres pour une superficie de 2 ha et possède un capital de 7.000
francs.
En
1871, il est marié à Elisa CHABROL, et a 1 fils : Paul Hyppolite, un enfant en bas âge.
Il
aura un second fils Louis,.
Il
vient avec un domestique Jules TOURNILLON ;
Il
fait sa demande de concession le 16 décembre 1872 de Tulette pour Souk el Hâad où plusieurs des habitants de Suze la Rousse
résident.
Il
s’est rendu en Algérie d’où il est revenu porteur du désistement du sieur Félix
ROSIER, et de la promesse d’obtenir la concession de ce colon.
Or
ces terres ont été distribuées à une autre personne.
Mais
entre temps, MAYSONNASSE a vendu tous
ses biens de Tulette dans le but de se rendre en
Algérie prendre possession de sa concession.
Des
habitants de Tulette ont fait comme lui, mais eux,
ils ont eu leur concession et sont partis.
Il
apprend que des lots sont disponibles à ISSERBOURG. D’autre part, un de ses
amis, DESCOURS de Rochegude (Drôme) est établi dans
cette commune.
MAYSONNASSE
est un bon cultivateur, bon vigneron ; il est jeune, fort et robuste, et
rempli les qualités pour être un bon colon.
Il
obtient sa concession le 12 janvier 1873 ;
Ce
sont le lot 13 urbain, et les lots ruraux n°
-
76 : bonne terre labourable, et quelques oliviers
-
39 : terre, broussailles et quelques pieds de vigne
-
36 : vigne, terre, figuiers et broussailles
- 79 :
jardin et oliviers
Malheureusement,
Elisa sa femme, décède début janvier 1877.
Il
demande à se rendre en France pour y amener ses enfants afin qu’ils y
retrouvent une seconde mère.
Le
13 janvier 1877, du fait que c’est un très bon colon, « un des meilleurs
colons de Beni Amran, qui a fait de grands travaux
sur sa concession et édifié des constructions très importantes », il
obtient un passage gratuit pour la France, pour lui et ses enfants..
Le
15 février 1877, il est prêt à rentrer en Algérie, et demande un passage
gratuit.
En avril
1878, il doit s’absenter à nouveau pour aller assister aux dernières heures de
son beau père, et demande une permission de 6 mois. Il est veuf et doit
s’occuper de la succession pour ses enfants dont il est tuteur.
Cela
n’échappe pas à l’Administration, et le 28 juin 1878, un procès verbal est
établi à son encontre par Mr ROSTAN, administrateur de la commune mixte de Palestro : « ayant été mis en possession, le 12
janvier 1877, il n’a plus personnellement résidé dans la dite localité depuis
le mois d’avril 1878 ».
Cet
acte lui est notifié le 30 juin 1878 par Joseph GRANIER le Garde champêtre de
la commune de Palestro.
Le
10 septembre 1878, l’administrateur de la commune constate que Laurent MAISONNASSE est de retour de France, et
résolu à ne plus quitter sa concession.
Il
a décidé de faire des travaux de construction et de culture, et donc a besoin
d’emprunter de l’argent pour mener à bien ses projets.
Et
le 3 novembre 1878, il fait une lettre conjointe avec Joseph GUERIGNAN afin
d’obtenir leurs titre définitifs de propriété.
En
mars 1879, il obtient son titre définitif de concession.
Il
est marié à Christine VEBER, et a adopté un orphelin de l’hospice d’Alger.
Il
obtient sa concession le 14 mai 1875, avec le lot urbain n° 5 et les lots ruraux
n° :
- 19 :
assez bonne terre cultivable
-
82 : terre et broussailles
- 32 :
vigne, figuiers et broussailles
- 68 :
jardin et oliviers
Il
emprunte le 17 septembre 1877, à Melle Angèle EYRAUD, commerçante, demeurant à
Alger, rue Rovigo, la somme de 2 000 francs.
Son
dossier est mince preuve que ce colon n’a pas rencontré de problèmes majeurs.
Il
est né à Médéa (Alger), le 10 octobre 1864 ; il est marié à SINGRAFF
Christine, et a 2 filles : Joséphine Augustine et Rose. ( en bas âge )
Il
a été exempté du service militaire comme fils aîné d’une veuve.
Il
est domicilié à Souk el Haâd où il exerce le
métier de charron forgeron armurier.
Le
7 juillet 1892, il demande d’abord une concession à Lamartine. Il a alors une
seule fille. Mais il n’y a aucun lot disponible.
Il
demande alors un concession à Beni Amran.
En Effet, il y a déjà 2 charrons à Souk
El Haad et aucun à Beni Amran.
Il
obtiendra le 2 juillet 1894 sa concession avec un lot rural n° 55 le 7 mai 1894 et le lot
urbain n° 77 (partie) le 21 novembre 1894.
Mais
le lot n° 55 est éloigné du village et sa configuration du sol ne se prête pas
à l’installation de l’industrie qu’il exerce.
Il
demande donc en plus du lot 55, la partie du lot 77 à la location pour qu’il puisse y construire sa maison et
exercer son métier.
Par
délibération de la commission municipale, en sa session ordinaire du 14 février
1894, la partie du lot 77 est rétrocédé à Eugéne MAROTTE.
Il est né le 26 septembre
1847 ;
Il demeure à Suze la Rousse ( Drôme), et y a
toujours résidé.
Lorsqu’il arrive à Beni Amran il est sur le point de se marier avec Emilie LEST.
Il exploite sa concession
avec son frère Victor.
Dans sa fiche de
renseignements, signée le 25 juin 1874, il est noté :
C’est un cultivateur très capable,
actif et intelligent ; Il devrait réussir, étant très apte aux travaux
agricoles et aux industries qui s’y rattachent
Sa moralité est excellente.
Il est propriétaire d’un
hectare de terre sur le territoire de Suze la Rousse,
évalué à environ 5.000f,00.
Le postulant âgé de 27 ans est
dans de bonnes conditions ; c’est un bon travailleur, il a des ressources
lui permettant facilement d’attendre la mise en valeur des terres.
Il a servi au 16e régiment de ligne pendant cinq ans, et a séjourné en Afrique en 1868, 1869,
1870 avec son régiment ; Il est complètement acclimaté.
Il a en outre séjourné comme
cultivateur quatre mois à proximité du col des Beni Amran.
Il obtient sa concession le
24 août 1874 ;
Il obtient le lot urbain n°
11 et les lots ruraux n° :
-
3 : 7
hectares de bonne terre, le surplus en broussailles
-
42 : terre
et broussailles
-
23 : vigne
et figuiers et broussailles
-
62 : jardin
et oliviers
Il est né le 17 septembre
1831 à Sin le Noble, dans le département du Nord.
Le 20 septembre 1869 , il demeure encore à Sin; Il a alors 38 ans, et
il est cultivateur. Son épouse, Marie-Anne ANACHE a 41 ans.
Ils ont 3 garçons :
- Victor, né vers 1857
- Alfred, né vers 1861
- Oscar, né vers 1866
En 1872, ils demeurent à Baba Hassen, annexe de Douera;
Joseph est alors fermier de
Mr BIZE dans ce même village, dans lequel il demeure depuis 5 ans.
Il possède les
« instruments aratoires au grand complet et de meilleur choix ».
Son troupeau se compose d’un
cheval, de 25 bêtes à cornes et 35 chèvres.
Il demande une concession de
50 ha de terre aux Issers ou au col des Beni Aïcha.
Sa famille se compose
de sa femme, ses 3 fils, d’un domestique et d’un berger.
Il obtient une concession le
12 décembre 1874 à Beni Amran.
Il a signé un bail sous
promesse conditionnelle de propriété définitive ; conformément au décret
du 15 juillet 1874.
Il obtient le lot urbain n°
12 et les lots ruraux n°
-
2 : bonne
terre labourable
-
83 : terre
et broussailles
-
65 : vigne
et figuiers de médiocre rapport
-
69 : jardin
et oliviers
Le 26 mai 1877, il contracte
une emprunt de 2.000f auprès du Sr KOECKLIN ; l’acte est passé par devant Me HORNIN, notaire à Alger. Il cède
son droit au bail, comme garantie de cet emprunt.
Il vient lui aussi de Valence
dans la Drome.
Il est né vers 1839.
Le 9 juin 1873, il fait une
demande pour une concession en Algérie, en même temps que Augustin VINAY, de
Valence lui aussi.
Un certificat de bonne
conduite lui est délivré par le Maire de Valence, qui certifie que le nommé
SAUZET, ex boulanger, possède un avoir de 2 000 francs. Il a d’autre part
exécuté des travaux agricoles dans cette commune.
Il est marié à Marie, Célina, Béatrix CHAIX, Née vers 1843.
En 1873 ils ont 4
enfants :
- Joséphine Poline, 8 ans
- Eugénie Léopoldine,
6 ans
- Elise Léontine, 5ans
- Edouard …., 3 ans
- Blanche Emma naît le 2 mai
1882 à Beni Amran
- Léopold Henri naît en 1884
à Beni Amran
A son arrivée à Alger, avec
son ami A VINAY , il habite Alger en attendant
l’octroi de sa concession à Souk el Hâad ou au col
des Beni Amran.
Il obtient sa concession le
24 août 1874, dans la commune de Beni Amran, avec le
lot urbain n° 4 et les lots ruraux suivants :
- 4 : bonne terre
labourable et beaucoup d’oliviers
- 84 : terre et
broussailles
- 24 : vigne, figuiers
et broussailles
- 52 : jardin et
quelques oliviers
en contrepartie, il doit verser une redevance annuelle
de un franc ; ces versements sont faits les :
-
6 septembre
1875 : 2f
-
2 octobre
1877 : 2f
-
2 octobre
1878 : 1f
Il signe le bail sous
promesse conditionnelle de propriété définitive ; conformément au décret
du 15 juillet 1874,
En 1876, Joseph SAUZET réside depuis plus de
deux ans dans sa concession ; il est donc en droit de contracter un
emprunt.
Ce qu’il fait, pour achever
sa maison et améliorer sa concession ; il demande pour cela une somme de
3 000 francs ;
Mais l’administrateur, qui
envoie au Préfet la demande d’autorisation d’emprunter de Joseph SAUZET, n’est
pas tout à fait d’accord :
« la construction commencée dont il ( Joseph) parle dans sa lettre se limite à
quelques fouilles de terrains et à un commencement de fondation. Il habite
depuis son installation un gourbi abandonné et semble peu adonné à la
culture. L’autoriser a emprunter d’une seule fois une somme aussi forte,
lorsque la terre seule peut garantir ce prêt serait, j’en ai la certitude
favoriser peut être une vente de son immeuble.»
Cet administrateur propose
donc de ne prêter que 1 500 francs, quitte à lui octroyer la même somme
dès qu’il aura justifié l’emploi sur sa concession des premiers 1 500
francs.
Le 4 août 1880, il est en
droit d’obtenir son titre définitif de propriété, et il en fait la demande.
Décédé en 1889, c’est sa
veuve, Marie Célina Béatrice CHAIX qui reprend les
lots urbains de la concession
Veuve du Sieur Joseph SAUZET
Le 13 octobre 1876, les époux
VINAY ont transféré à Marie Nicole DUBOIS , veuve de Alexis VALLIER,
demeurant à Alger, tous droits au bail et à la concession éventuelle pour
garantie d’un prêt de 1 500 francs ; créance remboursée complètement
le 13 avril 1877.
Le 15 avril 1877, les époux
VINAY ont transféré à Jacques Louis BEULIOL, gendarme en retraite, demeurant à
Alger, tous droits au bail et à la concession éventuelle pour garantie d’un
prêt de 3 000 francs.
Le 24 août 1899, la dame
Veuve SAUZET reçoit son titre définitif de propriété, ainsi que le plan du lot
urbain n° 19.
Vue 23.03.06 150 à = publicité de la vente aux enchères publiques :
La maison d’habitation est
« élevée d’un rez de chaussée et premier étage
sur partie, en façade sur la route d’Alger à Constantine, et deux rues, à
l’entrée de Beni Amran, commune mixte et canton de Palestro, arrondissement et département d’Alger.
Elle est construite en
maçonnerie de pierre, chaux et sable et divisée au rez-de-chaussée en cinq
pièces, dont deux grandes sont à usage de café et épicerie, et les trois autres
plus petites comprenant : salon, cuisine et cabinet d’aisance.
On accède au premier étage
par un escalier en bois construit derrière l’immeuble, et ce premier étage est
divisé en trois pièces moyennes, carrées, desservies par un corridor et bien
éclairées sur la route.
Attenant à la maison se trouve :
un petit jardin avec puits, une petite écurie, un poulailler et une porcherie.
Le tout est loué au sieur
CLUZEAU pour une durée de trois, six ou neuf années, moyennant un loyer annuel
de six cents francs.
Les dits biens sont imposés au rôle des contributions foncières de la commune de Palestro, ainsi qu’il résulte de la copie de la matrice
cadastrale dont la teneur suit :
Vu et certifié conforme à l’état indicatif
Palestro, le 22 mai 1898.
Pour l’Administrateur,
Maire de la commune mixte,
Signé : G. VITALES »
L’immeuble est adjugé à Mme
veuve SAUZET le 14 octobre 1898, moyennant le prix principal de 1 100fr.
Mais Mr ROCHAIX a surenchéri du sixième et la somme est portée à 1.285fr.
Donc la mise à prix est de
1.285fr.
Le 17 juin 1886, les fonds
sont versés au Receveur des finances : 4 146 francs pour le prix de
l’immeuble sis à Beni Amran ;
« Monsieur le Préfet,
Je, soussignée Marie Célina Béatrice CHAIX, veuve du sieur Joseph SAUZET
propriétaire demeurant à BENI AMRAN, commune mixte et canton de Palestro, a l’honneur de vous exposer :
- Que le onze 9bre dernier, je me
suis rendue adjudicataire au tribunal civil d’Alger, des lots urbains n° 19 et
20 du plan de BENI AMRAN avec les constructions y édifiées, moyennant le prix
principal de quatre mille francs, outre les frais.
- Que ces deux lots avaient été concédés à
titre gratuit par l’Etat au sieur Augustin VINAY et à sa veuve, tous deux
décédés, ainsi qu’il résulte d’un titre provisoire en date.
Mais que le sieur VINAY, d’après les
renseignements pris, n’a jamais réclamé la délivrance de ses titres définitifs.
Que, me trouvant dans la nécessité de
régulariser cette situation, je viens vous prier, Monsieur le Préfet, de
vouloir bien faire délivrer en nom, les titres définitifs des lots 19 et 20 du
plan de BENI AMRAN.
J’ai l’honneur de joindre à
ma demande une affiche de la vente du 9bre dernier, indiquant la
nature et l’importance des constructions qui y ont été édifiées dessus par le
sieur VINAY.
Daignez recevoir, Monsieur le
Préfet, l’hommage de mon très humble respect.
Signé : Veuve Sauzet «
Il est né le 10 février 1820
à Lapalud (Vaucluse)
Le 2 juillet 1874, sa fiche
de renseignements indique :
Il est marié à Rose DISCOURS,
54 ans et a 5 enfants :
- Adrien, 21 ans
- Joseph, 20 ans
- Alphonsine, 17 ans
en plus d’une fille et d’un gendre établis à Souk el Hâad;
Il est fait référence à un ou
une cinquième enfant, mais sans autre indication de nom ou de sexe.
Il est domicilié à Suze la Rousse (Drôme) depuis 34 ans.
Agriculteur, il est très apte
aux travaux agricoles et aux industries qui s’y rattachent ainsi que ses
enfants.
Il a une très bonne moralité,
et est propriétaire de 50 ares de terre évalués à environ 1 500 francs.
En 1873, il fait une demande
pour obtenir une concession d’un lot de terre au col des Beni Amran, où il veut s’établir avec sa femme et ses 5 enfants,
pour « s’y livrer à l’agriculture » et retrouver les autres colons
venus de la Drôme.
« Il a déjà sa fille et
son gendre établis, dans une situation prospère au col des Beni Amran où le postulant sollicite une concession ;
c’est un bon cultivateur, vigoureux ainsi que ses deux fils et en bonnes
conditions pour réussir.
Le Sr SERVANTON, illettré a approuvé sa soumission en présence de témoins ; ses
enfants ont une construction suffisante ;
Fait à Suze la Rousse, le 2 juillet 1874 »
Il obtient sa concession le
23 août 1874 ; Ce sont : le lot urbain n° 18 et les lots ruraux n° :
- 78 : jardin et
oliviers
- 50 : très bonne terre
cultivable
- 10: vigne, terre et
broussailles
- 30 : vigne, figuiers
et broussailles
d’une superficie de 22 ha, 03 ares et 26 ca,
Le 13 novembre 1877, Il
transfère tous ses droits au bail et à la concession à ses fils : Adrien et Joseph, contre une somme de 4 000 francs,
payable en rente annuelle et viagère de 600 francs.
En 1882, Fortuné SERVANTON
décède à Beni Amran. Sa femme le suit peu de temps
après.
Ce sont leurs deux fils qui
reprennent la concession.
Etienne CHEVALIER, mari de
Alphonsine SERVANTON, gendre de Fortuné, colon à Bou Fatima commune de Dra El Mizan, fait une demande au
Préfet pour que les titres définitifs de propriété soient établis aux noms des
5 enfants, et pas seulement au nom de Adrien et Joseph les aînés. Ceci pour ne
pas que les 3 derniers enfants soient déshérités.
Mais la demande est rejetée.
Les droits ont été transférés légalement aux deux ainés,
ils sont donc les seuls propriétaires.
Il est né le 6 janvier 1840 à Montélier (Drôme)
Il est marié à Marie Louise TOULOT ou TOULAND et a un fils Charles Augustin, et une fille Jeanne. Il est lui aussi immigrant
venant de Valence dans la Drôme.
Il a fait une demande de
concession le 14 avril 1873, en même temps que Joseph SAUZET, de Valence lui
aussi.
Il veut se rendre en Algérie
avec son frère et sa belle sœur.
Il signe A. VINAY, menuisier,
place St Jean à Valence dans la Drôme.
Le Maire de cette commune lui
a établi un certificat de moralité. Il possède 2 000 francs
, ce qui le range dans les colons au titre II, et a exercé des travaux
agricoles dans sa commune jusqu’à l’âge de 19 ans ;
A son arrivée à Alger, avec
son ami SAUZET, il habite Alger en attendant l’octroi de sa concession à Souk
el Hâad ou au col des Beni Amran.
Lorsqu’il arrive à Beni Amran, il fait office d’adjoint au Maire de la mairie des
Beni Amran.
Il est déjà en possession
d’une concession contenant les lots suivants :
Lots urbains n° 15 et 20
Lots ruraux n° :
-
72 : assez
bonne terre labourable et beaucoup d’oliviers
-
16 : terre
et broussailles
-
33 : vigne,
figuiers et broussailles
Le 5 juillet 1875, il fait
une demande pour obtenir un emplacement sur lequel sont établies les baraques
de ERDINGER, entrepreneur des travaux publics.
Mais il n’est pas le seul à
faire cette demande, car Mme GEYLER désire s’installer sur cette parcelle.
Mais A.VINAY est un ouvrier
d’art, il est sérieux et ces terres lui sont octroyées pour y installer un
atelier de charpente.
Le seul problème qui se pose,
est que cet emplacement était réservé pour des plantations.
A.VINAY s’engage donc, pour
contourner la difficulté, de planter des arbres tout autour du terrain ( à ses frais), ceci pour ne pas dépareiller le paysage.
Il obtient sa concession le
15 novembre 1875, pour le lot n° 20, et le 23 août 1877 pour les autres lots., à savoir :
Puis, par suite de l’éviction
de M. VITOS, en 1879 le lot urbain n°
19, à condition qu’il y élève une construction dans un délai de six mois.
Augustin VINAY désire ce lot
pour y construire une auberge. Ce projet est jugé d’utilité générale, car il
n’existe pas d’autre auberge dans la localité.
Il doit payer une redevance
annuelle de un franc ; et c’est ce qu’il fait les :
-
11 juillet
1876 ( 1874,1875,
1876 ) = 3 francs
-
25 octobre
1877 = 1 franc
-
28 mars 1878 = 1 franc
Le 28 novembre 1875, Augustin
VINAY demande l’autorisation de construire une maison d’habitation et un
atelier de charpentier sur son terrain.
Le 13 octobre 1876, les époux
VINAY transfèrent à Marie Nicole DUBOIS , veuve de Alexis VALLIER,
demeurant à Alger, tous droits au bail et à la concession éventuelle pour
garantie d’un prêt de 1 500 francs ; créance remboursée complètement
le 13 avril 1877.
Le 15 avril 1877, les époux
VINAY transfèrent à Jacques Louis BEULIOL, gendarme en retraite, demeurant à
Alger, tous droits au bail et à la concession éventuelle pour garantie d’un
prêt de 3 500 francs.
En 1889 Augustin VINAY décède.
En 1890 des demandes de
pièces administratives ont été faites à la veuve de VINAY, de la part de la
Préfecture, sans résultat. Ces pièces sont nécessaires pour l’établissement du
titre définitif.
Le 24 avril 1890, Charles
VINAY doit se rendre à Beni Amran pour rechercher
l’acte de notoriété mentionnant les ayants droit à la succession.
Le 17 avril 1891, il est
invité à passer à la Préfecture ; il habite alors 36 Bd Bon accueil, Agha
supérieur à Mustapha.
Mais Mme VINAY décède en (pas
connu), laissant deux enfants, Charles, comptable, demeurant au 11
rue Duquesne à Alger, et Jeanne, mineure.
Le 11 novembre 1898, la
concession est mise aux enchères publiques en suite de saisie réelle, en
présence de Mme Célina CHAIX, veuve de Joseph SAUZET,
adjudicataire surenchérie, et Mr Antoine RICHAIX, propriétaire demeurant à la Bouzaréah, près d’Alger, surenchérisseur.
L’immeuble est adjugé à Mme
veuve SAUZET le 11 novembre 1898, moyennant le prix de 4 146 francs.
Il
est né en Algérie ;
Il
obtient une concession le 15 novembre 1875, avec le lot urbain n° 19 de 5 ares
40 ctes
Ils
obtiennent le lot rural n° 14 de 16 hectares et 60 ares, 80 ctes
Du
fait de l’immigration des Alsaciens Lorrains vers l’Algérie, le gouvernement a
concédé un territoire de 50 000 hectares au nord de Constantine.
Il
faut appliquer le bénéfice de la loi portant concession de terrain aux
habitants domiciliés dans les provinces annexées, mais nés dans les
départements restés français aussi bien qu’aux individus originaires des dites
provinces ;
Une soumission est faîte le 7
septembre 1874 pour la construction de cinq maisons de colons au hameau des Beni-Amrân. C’est le Sieur ERDINGER qui a remporté la
soumission, avec un budget de 2 300 francs par maison.
Ces cinq maisons sont
réservées aux Alsaciens Lorrains, et le 12 juillet 1875, elles sont terminées
et reçues provisoirement.
La nature du terrain a forcé
l’entrepreneur à descendre les fondations à une profondeur supérieure à 1 mètre
prévu dans le budget initial, et il a fallu utiliser 14m3,88 de plus de maçonnerie, ce qui occasionne un supplément
de 242f,76.
Les
cinq familles d’Alsaciens Lorrains intéressées par la construction de ces
maisons sont :
Il
est marié à Marie Agathe HARTMANN.
Et
a 5 enfants : - Joseph - Albert - Rosalie - Agathe - Maria
Il
est admis en tant que Alsacien Lorrain au titre 1er sur la
proposition du comité de Belfort. Il possédait francs.
Il obtient sa concession le
10 novembre 1874, ainsi que le lot urbain n° 3 et les lots ruraux n° :
-
8 : bonne
terre labourable et beaucoup d’oliviers
-
12 : terre
et broussailles
-
26 : vigne,
figuiers et broussailles
-
45 : jardin,et quelques oliviers
Il signe un bail sous
promesse de propriété définitive, le 28 avril 1875.
Il demande alors à être placé
au titre II dans le hameau de Beni Amran et demande
un secours de 120,25 francs pour le prix de transport de colis de France à
Alger.
Cette demande est évidemment
refusée.
En 1876, STOLZ vend pour 235
francs les deux bœufs qu’il avait reçus du comité. Et il a acheté en échange
deux jeunes taurassins au prix de 125 francs. Or ces
bœufs sont la propriété du Comité jusqu’à l’expiration des cinq premières
années de résidence.
Sa conduite est mauvaise et
des habitants et des voisins ont déjà porté plainte contre lui.
Las des disputes entre leurs
parents, le fils aîné est rentré en France, et une de ses filles est allée se
placer comme domestique au col des Beni Aïcha.
En 1877, il demande à céder
son droit au bail à M. CAILLOT : demande qui est restée sans suite.
Le 6 mars 1879, les époux
STOLZ transfèrent leur droit au bail à Pierre LORENTZ en garantie d’un emprunt
de 800 francs ;
Le 18 mars 1880, il cède son
droit au bail à Jean AUDINET, cultivateur demeurant à Alger, pour un prix de
6 000f,00.
Or, Joseph STOLZ, Alsacien
Lorrain ne s’est pas fait naturaliser français et a même empêché sa femme et
ses enfants de le faire.
N’étant pas européen ou
naturalisé, il n’a pas droit de détenir en concession une terre domaniale de
colonisation, et l’administration doit prononcer la déchéance de
l’attributaire, et la mise en vente par voie administrative.
Jean
AUDINET s’installe alors sur la concession, sans autre titre que sa volonté
d’occuper ces terres, sans attendre l’autorisation de l’Administration.
Joseph
STOLZ part en abandonnant sa famille, sans ressources.
Le
24 mai 1881, Marie Agathe HARTMANN, épouse de Joseph STOLZ demande une enquête
sur la cession intervenue entre Jean AUDINET et son mari, et demande à ce que
ses 2 fils aînés, majeurs puissent accéder à la nationalité française, qu’ils
pensaient avoir acquis par leur père, et puissent entrer en possession des
terres de leur père.
On
apprend alors que Joseph s’adonnait à la boisson déjà lorsqu’il était en Alsace.Il a du s’expatrier, profitant de l’argent que sa
femme avait amené en dot.
Arrivés
en Algérie, au col des Beni Amran, les habitudes de
boisson l’ont repris ; Mais sa femme et ses enfants se sont appliqués à
faire fructifier la terre. Ils ont réussi à avoir une des plus belles
concessions du village.
Mais
en 1880, un individu venu d’Amérique a su flatter Joseph et faire en sorte de
le mettre en confiance et de lui faire céder ses terres. Ce spoliateur est Jean
AUDINET.
Il
profite de l’état d’ébriété et même encourage le penchant de STOLZ en lui
fournissant de l’alcool, pour se faire céder tous les droits sur la concession.
Il finit par le persuader d’abandonner sa famille.
Et
malgré l’opposition des intéressés et des habitants de Beni Amran,
AUDINET s’empare de la concession et fait expulser la famille : les
gendarmes, appelés par AUDINET furent sans pitié.
Et
malgré que l’Administration supérieure déclare, comme c’était son droit, que la
cession AUDINET est illégale et qu’elle ne l’approuve pas, AUDINET, grâce à son
argent reste sur les terres, « bravant l’autorité de l’Administration, les
protestations de la justice, les lois de l’humanité. »
Les
STOLZ ont laissé l’argent qui a payé cette concession chez le notaire, pour
montrer leur opposition à la vente..
AUDINET
fait disparaître STOLZ, qui, vieux, affaibli, ayant perdu son libre arbitre,
est mis dans un asile de vieillards à la Bouzaréa.
Chassés
de leurs terres, un soir à 9 heures, la
famille STOLZ vit pratiquement de la charité publique.
L’Administration
répond qu’elle est incompétente dans cette affaire, et que les enfants mineurs
doivent s’adresser aux tribunaux de l’ordre judicaire.
Pendant
ce temps, AUDINET fait des constructions et perçoit tous les fruits de la
récolte de la famille STOLZ.
Plusieurs
membres de cette famille sont tombés malades, et sont entrés à l’hôpital de Menerville.
Mme
STOLZ s’est adressée à la justice qui n’a pas voulu juger l’affaire,
considérant que c’était du ressort de l’Administration. Or c’est judiciairement
que la famille a été expulsée, manu militari.
Mme
STOLZ conteste alors la cession : en effet, elle est mariée sous le régime
de la communauté, et figure sur l’acte de concession. Or son consentement n’a
pas été demandé lors de la cession. C’est une autre femme qui a signé pour
elle, se faisant passée pour elle.
Elle
ne sait pas où se trouve son mari : dans un hospice à Douera, à Boudzaréa ou chez les petites sœurs des pauvres ?.
Il
reste deux filles mineures, dont l’une est estropiée.
Le
30 avril 1880, la Préfecture envoie un courrier à AUDINET, dans ces
termes :
« Vous
m’avez fait signifié un acte aux termes duquel le sieur STOLZ Joseph,
attributaire à Beni Amran (commune de Palestro), vous a cédé son droit au bail.
Le
droit au bail dont il s’agit a été transféré à titre de garantie d’un emprunt
contracté en faveur du sieur LORENTZ ; l’acte qui a consacré cet emprunt
forme la loi des deux parties contractantes et ne peut par conséquent, être
modifié sans la participation de l’une d’elles.
Dans
ces conditions, comme le sieur LORENTZ, créancier bénéficiaire du transfert du
droit au bail, n’a pas donné son acquiescement à cette cession et que d’un
autre côté la femme du concessionnaire n’est pas intervenu dans l’acte, je vous
informe que l’administration n’en tiendra aucun compte.
Signé : le Préfet »
cessionnaire de Joseph Stolz
Il est marié avec Marie Anne
KEITCH et a 4 enfants. (famille de 6 personnes)
Ils auront une petite fille
Rosalie Marie, le 10 octobre 1882 à Beni Amran.Elle décèdera 1 an plus tard.
Il obtient sa concession le
23 novembre 1874, ainsi que le lot
urbain n° 1
et les lots ruraux n°
- 74 : assez bonne terre
labourable et beaucoup d’oliviers
- 17 : terre,
broussailles et quelques figuiers
- 29 : vigne, figuiers et broussaille
- 44 : jardin et
quelques oliviers
d’une superficie de 27 ha 73 a 50 ca
Le 21 mars 1879, il conduit 2
bœufs vendus d’avance au marché des Issers. Il remet
les animaux à son acheteur qui le paie ; il met ces 150 francs dans son porte monnaie et va acheter des oranges pour ses
enfants, puis se dirige vers un autre marchand et il s’aperçoit alors que son
porte monnaie a disparu de la poche de son pantalon.
Malade, ne pouvant se déplacer, n’ayant pu
rembourser son épicier, il se voit dans une détresse extrême, n’étant plus en
mesure de nourrir sa famille.
Il fait une demande de
secours car il est, d’après l’Administrateur de Palestro,
dans une position nécessiteuse et voisine de la misère.
Il demande un secours pour
tenir jusqu’à la prochaine récolte.
Il obtient son titre définitif
de propriété fin 1879.
Le 30 octobre 1879 il cède son droit au bail à Angèle
EYRAUD, comme garantie d’un emprunt de 2.000f , devant Me VILLENEUVE, notaire à Alger.
Mais il décède
en ???????? et c’est sa veuve Catherine, 64
ans, qui signe le bail sous promesse
conditionnelle de propriété définitive ; conformément au décret du 15
juillet 1874.
famille de 3 personnes
Il
est arrivé en Algérie avec sa femme, Marianne et son fils Pierre.
Il
obtient sa concession le 23 novembre 1874 ; Ce sont le lot urbain n° 7 et
les lots ruraux n° :
-
49 : bonne
terre labourable
-
37 : vigne
et broussailles
-
80 : jardin
et olivier
-
30 :
figuiers
Il
obtient une 2e concession le 16 décembre 1874, avec le lot urbain n°
6 et les lots ruraux n° :
-
20 : bonne
terre labourable
-
81 : terre,
broussailles et oliviers
-
31 : vigne,
figuiers et oliviers
-
70 : jardin
et quelques pieds d’oliviers
Il décède le 3 septembre 1875
et sa femme, Marianne, décède le 17 septembre 1875.
C’est son fils qui va prendre
sa succession.
Il est marié avec (pas
connu) et a 4 enfants : Joseph, Marie, Auguste, Charles ;
Il a une sœur, Marie Barbe,
qui a épousé en 1873 Eugène BRISWALTER avec lequel elle habite Palestro. Son époux a obtenu en 1872 une concession en
cette localité.
En 1874, Ignace REIN a obtenu
pour lui et son fils Pierre, une concession à BENI AMRAN. Ils se sont rendus
immédiatement en Algérie pour remplir scrupuleusement les conditions de
résidence sur le lot qui leur avait été attribué.
Pour cela, Pierre a quitté sa
position de Maître tailleur.
C’est encore Pierre qui a
supporté les frais pour travaux d’amélioration de la propriété, qui consistent
en défrichements, greffage d’olivier, etc, etc….
Le père, Ignace, est décédé
le 3 septembre 1875 et la mère, Marianne, décède le 17 septembre 1875.
C’est Pierre qui s’occupe de
l’inhumation de ses parents.
A la mort de ses parents il
fait valoir ses droits sur la concession, par courrier au Préfet du 14 juin
1879.
Il rachète sa part à sa sœur
par un acte signé chez un notaire de Menerville, le
15 octobre 1881.
famille de 2 personnes
Le
sieur HORNY a abandonné en février 1875
Entre 1890 et 1891, la commune ouvre un chemin
vicinal pour desservir les fermes d’Aïn N’Sara et
l’oued Medjekan.
Ce chemin est d’une longueur de 8 kilomètres et il a
été nécessaire de construire un pont pour franchir l’Isser.
Peu à peu la vie s’installe aux Beni-Amrân.
La commission municipale de Palestro,
en date du 14 janvier 1877 émet le vœu qu’une école soit construite au col des Beni-Amrân.
Le Préfet d’Alger demande alors au service des ponts
et Chaussées de préparer un projet.
Ce projet est adressé à l’Administrateur le 9 mars
1877
Le Préfet demande alors à l’Ingénieur en chef de
compléter ce projet, en y ajoutant un logement pour l’Instituteur.
Bien qu’aucune subvention n’ait été prévue au budget
de 1877 pour la construction de l’école et du logement de l’Instituteur, le 19
avril 1878, une adjudication est lancée pour l’exécution des travaux pour
la construction d’une école avec un logement pour l’instituteur.
Le projet se monte à 11 500 francs :
5 400 francs pour l’école, 6 100 francs pour le logement de
l’Instituteur.
En 1878, les enfants de colons en âge de suivre les
cours primaires sont au nombre de 26
Cette adjudication est tranchée au profit du Sieur
JAGER, entrepreneur à Palestro moyennant un rabais de
17%.
La somme initiale qui était de 11 500
francs est donc ramenée à 9 775f,15.
Les constructions sont terminées fin août 1878, et
le bâtiment est remis début décembre 1878 à la commune.
Mais dès 1879 des lézardes apparaissent sur les murs
de l’école, du logement de l’Instituteur et même sur les maisons du village.
Fin 1880, un devis de M. Hauric fait état d’une dépense de 1 000 francs pour effectuer les réparations.
Début 1881, des courriers sont échangés entre la
Préfecture d’Alger, le Gouvernement Général et les Ponts et Chaussées. Chacun
tente de rejeter sur les autres la responsabilité de
la dégradation de l’école, du logement de l’Instituteur et des maisons de Beni-Amran :
- Les Ponts et Chaussées regrettent que la commune
n’ait fait aucune espèce de travaux d’entretien. D’après eux, il aurait suffi de quelques kilos
de plâtre pour éviter l’état de délabrement des bâtiments. Ils reconnaissent
quand même que « les fondations des murs et cloisons sont établies dans
un terrain argileux qui est à proximité de la tranchée de 2 mètres de profondeur,
qui a été faite pour la nationale n° 5 et la fontaine abreuvoir. »
-
Le Préfet d’Alger quant à lui
est persuadé que, même si les travaux d’entretien avaient été entrepris, la
commune n’aurait pas pu empêcher l’effondrement des constructions : « Du rapport que j’ai
l’honneur de vous transmettre ci-joint, il résulte implicitement que les
bâtiments dont il s’agit ont été construits dans des mauvaises conditions et la
nature des réparations que M. l’Ingénieur du 3e arrondissement
propose d’exécuter, indique les travaux d’entretien qui auraient dû être entrepris. »
Début 1881, un rapport dressé par le sous Ingénieur
des Ponts et Chaussées démontre que la somme de 642f,13 sera nécessaire pour réparer ces dégâts.
Mais
lorsque les travaux de réparations débutent début 1882, l’état de délabrement
des bâtiments s’est encore aggravé : « Les portes et les croisées ne
fermant plus, laissaient pénétrer le vent à l’intérieur. Il a fallu démolir 2
cheminées et les reconstruire en posant leur manteau sur une barre en fer.
Les
dégradations de la couverture étaient ainsi augmentées.
Dans l’école également, les lézardes s’étaient agrandies au point qu’il a été nécessaire de refaire les plates bandes et les voûtes de décharge de deux portes et d’une croisée ».
Un second
rapport de l’Ingénieur ordinaire constate qu’un surplus de dépenses s’avère
nécessaire, et se monte à 800 francs ».
En 1884, les travaux de construction d’une baraque
en planches couverte en tuiles, avec piliers en briques pour servir d’école
provisoire sont confiés à Marcelin Blanc,
entrepreneur de travaux publics de Palestro pour une
somme de 1 659f,69.
Or la commune participe pour un montant de 859,69
francs ; il reste donc une somme de 800 francs.
Il faut donc demander une subvention supplémentaire
de 800 francs pour pouvoir payer entièrement les travaux.
Cette demande est accordée.
En octobre 1884, les travaux sont terminés et
l’école provisoire fonctionne.
En 1886, l’école de Beni-Amran,
bâtie sur un terrain mouvant s’écroule.
à suivre .............
L’Administrateur de Palestro constate que Beni-Aman, « est dépourvu de Mairie, d’Eglise et
de Presbytère ; on peut à la rigueur se passer pour le moment des
bâtiments affectés au culte, mais ce qui est indispensable d’édifier dans ce
centre, c’est une maisonnette pour servir de Mairie, dépôt d’outillage de
prestations et de pompe à incendie. »
La demande de subvention de la commission municipale
de la commune mixte de Palestro s’élève à 5 200
francs. Mais le service des Ponts et Chaussées pense que d’une part la dépense
peut être réduite à 4 500 francs, mais que d’autre part, la population de
Beni Amran n’est pas suffisamment importante (130
habitants) pour justifier la construction d’une mairie.
Le 4 janvier 1893 le Préfet d’Alger, suivi par le
Gouverneur Général sur l’avis de l’Ingénieur en chef, refuse la subvention.
La riposte de la commission municipale de la commune
mixte de Palestro va fuser : ces messieurs n’ont
pas l’intention de s’en remettre entre les mains des Ponts et Chaussées et ils
le disent :
Ces arguments arrivent à convaincre le Gouverneur
Général qui avait, par décision du 11 janvier 1893 rejeté la demande de
subvention. Et le 7 août 1893 il revient sur sa décision et accepte de mettre à
la charge du budget de la colonisation la dépense de travaux pour la
construction d’une mairie à Beni-Amran.
Et
le 2 septembre 1893, un nouveau rapport est établi par le service des Ponts et
Chaussées.
Malgré
la recommandation du Gouverneur Général, pour un projet dans les
« conditions les plus économiques », la dépense évaluée est
sensiblement la même que primitivement.
Ceci
bien que la couverture en pavillon qui nécessitait une plus grande dépense de charpente soit supprimée.
Mais
le nouvel emplacement nécessite un nivellement, et les fondations devront être
plus importantes.
Ce
nouveau projet convient à l’Ingénieur en chef, à part quelques
observations :
« 1°- Les génoises prévues sur les longs côtés
du bâtiment devront se retourner sur les murs pignons de façon que la toiture
fasse une légère saillie sur l‘aplomb de ces murs.
2°- Le
carrelage en briques dans le magasin, et sur lequel des chariots et des outils
assez lourds peuvent être amenés, nous parait devoir être remplacés par un
dallage en ciment qui sera plus résistant sans coûter beaucoup plus cher. De
plus, le sol de ce petit magasin devrait être rehaussé de quelques centimètres
au dessus du niveau du terre plein environnant le
bâtiment, sans cela, il sera exposé à recevoir de l’eau pendant les pluies. Le
sol du terre plein sera légèrement relevé en rampe
devant la porte pour l’accès des chariots et brouettes. »
La
construction comprendra donc une salle de mairie et un magasin à outils.
La
mise en adjudication des travaux de la mairie de Beni-Amran est autorisée, le lancée le 12 du mois de ???????
Mais
la commune en veut plus : l’Administrateur de la commune mixte émet le
souhait de profiter de la construction de la mairie pour faire élever un hangar
couvert, séparé en 2 pièces, l’une servant de geôle et l’autre d’abri pour les
ouvriers de passage. Cet abri peut être financé par le rabais octroyé par
l’entrepreneur adjudicataire.
Cet
adjudicataire est Mr Aleman François, entrepreneur à Alger, et la remise de
20%, soit 900 francs.
Mais
l’Administration ne l’entend pas de cette oreille.
D’après
un courrier de l’Inspecteur Général, rappelé dans la lettre du GG en date du 10
mars 1894 :
« Il ne paraît pas que
l’administration municipale ait à pourvoir au logement des prisonniers et des
ouvriers de passage. En tous cas, une installation de cette nature ne pourrait
être mise à la charge du budget de la colonisation sans sortir du cadre dans
lequel, par principe, doivent être enfermées les dépenses à payer sur ce
budget. En ce qui concerne la pièce à réserver pour le matériel, il convient de
remarquer qu’un des deux locaux prévus au projet approuvé doit être affecté au
dépôt des outils ; La dépense de ce local n’a été imputée sur les fonds de
colonisation que par mesure de bienveillance, qu’il ne serait pas possible
d’étendre raisonnablement à la nouvelle dépendance indiquée par M.
l’Administrateur. »
Le problème est que l’appentis
est déjà construit. Qui
paiera les dépenses ?
Pas le Gouverneur général qui
se range derrière l’Inspecteur Général,
Mais la dépense est trop
lourde pour le budget de la commune mixte.
A suivre …. ;
La mairie est terminée aux
environs de juillet 1894.
Mais en janvier 1896 elle n’a
toujours pas été remise à la commune.
Or cette construction est
déjà dans un état de délabrement tel, que des travaux de réfection doivent être
faits.
La mairie a été construite
sur un sol argileux, qui semble être courant à Beni-Amran.
D’après
le rapport de l’Ingénieur ordinaire en date du 15 juillet 1896, la mairie n’est
pas la seule touchée par l’état du terrain :
« . Il faut dire en effet que le village
entier est bâti sur un très mauvais terrain, et que toutes les maisons sauf
exception, ont éprouvé des tassements et sont lézardées d’une manière
quelquefois grave. La station de chemin de fer va être démolie et remplacée par
une construction à bail. Les bâtiments scolaires ont déjà été construits
deux fois.
Les agents chargés de la construction de
la mairie avaient espéré se mettre à l’abri d’un accident de ce genre en
consolidant les murs du bâtiment des tirants placés dans l’épaisseur des
maçonneries. Il en a été posé sur les quatre faces deux courts : l’un au
dessous du seuil de la porte, l’autre au dessus du linteau des fenêtres.
Quant aux fondations, elles ont été
descendues à 1m,50 au dessous du sol, il n’y avait
aucun motif pour aller plus bas, car la profondeur de l’argile est indéfinie.
Malgré la présence des tirants, le
bâtiment s’est lézardé avant même d’être terminé ; et, depuis qu’il est
fini, les fissures n’ont cessé de s’accroître ; nous donnons ci-joint un
dessin du bâtiment sur lequel sont indiquées les lézardes.
Nous l’avons visité le 26 juin dernier
et notre impression est que la ruine de cet édifice est certaine dans une durée
de deux ou trois ans au plus, si des réparations sérieuses ne sont pas faites. »
Après une description de tous
les travaux à faire pour réparer la mairie, l’Ingénieur annonce le coût de la dépense : 800
francs.
Mais il émet des doutes quant
à la solidité du travail. Mais pour lui, la somme n’est pas très élevée……
L’Ingénieur en chef en rajoute un peu pour demander
que la somme soit amenée à 1 000 francs.
Mais le Préfet s’inquiète de ces malfaçons, dues
peut être à un fort rabais, et en fait supporter la responsabilité aux Ponts et
Chaussées qui n’ont pas fait assez de sondages avant d’exécuter les
travaux ;
L’Inspecteur Général prend la décision
finale ; La mairie ne sera pas
remise à la commune de Beni-Amran, mais dès les
premiers travaux à effectuer il faudra les faire sur les fonds de la colonisation.
Dés
la création du hameau au col des Beni Amrân, la
question de l’alimentation en eau potable de ce centre s’est posée.
Ressources en
eau d’alimentation et d’irrigation et qualité des eaux
Les eaux sont bonnes mais en quantité insuffisante
pour l’alimentation.
Aux mois d’août et septembre, l’eau doit être
rationnée.
Un projet de construction d’une conduite d’eau
serait à réaliser et il serait nécessaire que ce projet soit exécuté à bref
délai.
Le
4 octobre 1873, lors du projet d’installation du hameau des Beni Amran, les Ponts et Chaussées écrivaient :
« Conduite d’eau. Les sources abondent dans le voisinage mais
toutes ne sont pas également appréciées comme qualité par les indigènes, et le
plus grand nombre sont peu riches.
Il
nous a paru nécessaire de prévoir l’amenée au village de l’Aïn Meragua donnant une eau excellente, et débitant
ensemble 11,48 litres par minute à l’étiage, ce qui suffira amplement aux
besoins d’un hameau de 12 feux et au service double de l’abreuvoir.
La
conduite aura 1 200 m de longueur. Nous proposons de la faire en tuyaux en
fonte du système Dussard, si souvent employés avec
succès dans le département depuis quelques années. Son tracé n’offre aucune
difficulté et avec un millimètre de pente par mètre, il vient sans embarras
déboucher au point culminant du plateau, près du lavoir. Des tuyaux de cinq
centimètres de diamètre avec cette pente débitent 0,334l par
seconde, c'est-à-dire plus qu’on a d’eau disponible. »
En 1892, la conduite d’eau construite lors de la
création de Beni-Amran, qui donnait 4 litres d’eau à
la minute, s’est asséchée et n’en produit plus que 1 litre en 3 minutes, ce qui
est tout à fait insuffisant.
La commune fait donc faire des recherches et une
nappe souterraine est découverte, pouvant donner 5 litres à la minute.
Une première subvention a été demandée et versée de
5 000 francs.
Fin 1892, le projet d’aménagement des eaux est mis
en adjudication.
Mais malgré le fait que les ouvriers aient commencé
les travaux, la deuxième subvention de 3 000 francs demandée n’est
pas encore versée.
Or il s’avère que l’adjudicataire a consenti un
rabais de 33% ; le montant des travaux se montent donc à 4 678f,45 (non compris les 2 000 francs de travaux de
recherche d’eau). De ce fait, la subvention de 5 000 francs suffit et donc
la subvention de 3 000 francs devient nulle et non avenue.
D’après
la commission mixte de Palestro, lors de sa session
extraordinaire du 13 mars 1895 : « les travaux d’eau exécutés
par le service des Ponts et Chaussées lors de la création de ce centre et ceux
qui ont été faits depuis, ne donnent qu’un litre et demi à la minute, débit
absolument insuffisant, surtout pendant le saison des
chaleurs ……………….. la pénurie d’eau de Beni Amran s’est fait péniblement sentir au moment du passage des troupes de la division
de Constantine, se rendant aux grandes manœuvres. A cette époque, nous avons
cru devoir utiliser l’eau d’une petite source qui était d’un accès très
difficile pour les hommes et les bêtes, à cause des ronces qui encombraient le
ravin d’Aïn Tsar où elle se trouve. Au moyen des petites
ressources de la commune, nous avons pu conduire les eaux de cette source dans
le fossé du chemin rural n° 23, où elles ont été retenues au moyen d’un petit
barrage et ont servi, dans une large proportion à alimenter les troupes campées
à proximité.
Aujourd’hui que les eaux de
la dite source arrivent jusqu'au chemin rural n° 23, il y aurait lieu, à mon
avis, de les amener dans le village pour servir à l’usage des habitants de la
partie nord et des élèves des écoles. »
Le 4 avril 1895, un nouveau rapport de Ponts et
Chaussées est sollicité ;
.
« Lors de la création du centre de Beni Amran, trois sources alimentaient le village, leur débit
était supérieur à 11 litres à la minute, mais quelques années plus tard les
jaugeages faits à l’étiage n’accusaient comme aujourd’hui qu’un débit compris
entre quatre et cinq litres, dans ces conditions l’adduction de la source
proposée par M. l’Administrateur de la Commune de Palestro est justifiée, et nous sommes d’avis qu’en cette occasion l’Etat vienne en aide
à la Commune en lui accordant l’indemnité de sept cents francs pour la mise à
exécution de ce travail. »
Le projet présenté par les Ponts et Chaussées est
intéressant puisqu’il permettrait de capter les eaux de la source d’Aïn Tsar, qui débite 5 mètres cubes par jour. Cette source
se trouve sur le douar Khachna, à 4 kilomètres de
Béni Amran, et donc sur le territoire même de la
commune mixte de Palestro.
La commission municipale préconise d’effectuer des
travaux sur des sources à capter sur le territoire de Souk el Hâad.
Pendant ces tergiversations, la situation de Beni Amran devient de plus en plus critique ; et la
commission municipale dans son rapport mensuel de juin 1896 note :« La seule fontaine qui sert à l’alimentation
d’abreuvoirs et de lavoirs publics ne donne plus qu’un litre ½ à la minute.
Cette quantité déjà très réduite diminue tous les jours et nous pouvons tout à fait prévoir
que, sous peu, ce village n’aura plus une goutte d’eau.
Que vont devenir les 113 habitants, ainsi que leurs
troupeaux ?; nous nous le demandons avec la plus
grande inquiétude. Les gens commencent à se disputer les gouttes d’eau dont ils
ont besoin ; des discussions s’élèvent entre les habitants entre eux et
l’Administration locale. Cette situation n’est plus tenable.
Nous supplions l’Administration supérieure, de
vouloir bien apporter remède à ce déplorable état de choses, en ordonnant à
bref délai l’exécution du projet qui a dû être étudié par le service des Ponts
et Chaussées. »
Les conséquences de la pénurie d’eau sont les
suivantes : la société Belge des mines de zinc de de Guerrouma, en liquidation a cessé son exploitation.
Dans un rapport du ?????, les Ingénieurs des Ponts et Chaussées proposent d’utiliser deux autres sources, »
celle de Aïn-bou-Amar, et de Aïn-Aman,
situées dans la même région, dont le débit à la fin de septembre 1897,
c'est-à-dire après un hiver et un été particulièrement sec, s’élevait
encore à 11l,52 par minute. En ajoutant à ce volume d’eau les 3 litres par
minute fournis par la conduite actuelle, le village de BA disposait d’un volume
quotidien d’environ 26 m3 suffisants pour l’alimentation de la population. »
Le Gouverneur Général d’Alger demande, par mesure de
sécurité, que les Ponts et Chaussées exécutent des travaux de captage de ces
sources pendant le printemps et l’été et communiquent leur résultat auprès du
Préfet.
De plus, la commune devra solliciter la concession
des eaux des 2 sources, et l’arrêté de concession des quatre autres sources.
Les jaugeages sont donc faits et donnent :
Les jaugeages faits le 19 juin 1898 avant
l’exécution des travaux de captage ont accusé un débit de 43 litres à la
minute, savoir :
1°- Grande source Aïn bou Amar – 25 litres à la minute
2°- Petite source Aïn bou Amar – 8
litres - -
3°- Aïn Aman 10 litres - -
Total 43 litres à la minute
Ceux du 22 août, après l’exécution des captages ont
donné un débit de 18 litres, 96, savoir :
1°- Grande source Aïn bou Amar 8l,76
2°- Petite source - - - 4l,20
3°- Aïn Aman 6l,00
Total 18l,96 à la minute
Enfin, ceux du 23 septembre, époque du plus bas
étiage ont donné un débit de 16 litres,56,
savoir :
1°- Grande source Aïn bou Amar 8l,16
2°- Petite source - - - 3l,30
3°- Aïn Aman 1°- Grande 5l,10
Total 16l,56 à la minute
Fin septembre, le débit est de 11l,15,
malgré un printemps et un été particulièrement sec.
Mais les habitants de Souk el Hâad veulent obtenir la concession de la source d’Aïn Aman.
Afin de trancher ce problème, 2 enquêtes sont
ordonnées :
L’une ouverte à la Mairie de Palestro du 1er au 16 mai 1898, l’autre à Souk el Hâad du 5 au 20 septembre 1898.
Le 17 avril 1899, la demande formée par ma commune
mixte de Palestro en vue d’obtenir la concession des
sources Aïn-bou-Amar et Aïn-Aman pour l’alimentation en eau potable du centre des Beni-Amran,
est actuellement soumise à l’examen du Conseil de Gouvernement.
Par lettre du 5 juin 1901, le Préfet concède la jouissance
des eaux de Aïn-bou-Amar et de Aïn Médimachen à Beni Amran.
Le 6 novembre 1901, il est procédé à l’adjudication
des travaux de construction d’une conduite d’eau à Beni Amran.
C’est l’entrepreneur Antoine GALLO (dit GALLI) qui
emporte l’adjudication, contre un rabais de 26%.
La somme fixée primitivement à 26 000 francs
est donc ramenée à 20 113,17 francs.
Mais le 17 mars 1902, un nouveau rapport de
l’Ingénieur Ordinaire indique que le terrain sur lequel devait être construit
le réservoir est de nature argileux et qu’il serait préférable de le déplacer
de 200 mètres en amont où tout le reservoir sera
établi sur le rocher.
« D’autre part, dans l’établissement du projet
il n’a pas été tenu compte de l’acquisition de terrain que nous sommes dans
l’obligation d’acquérir afin d’établir une réserve au dessus de la conduite,
réserve servant de chemin pour la visite des regards et permettant de s’assurer
en tout temps du bon fonctionnement de la conduite. Pour cela nous proposons
d’acheter aux propriétaires des terrains traversés par la conduite une bande de
trois mètres de largeur. »
Des pourparlers sont engagés avec les propriétaires
et aboutissent avec presque tous les propriétaires sauf l’un d’entre eux, M.
BAILLE qui ne veut pas répondre à l’offre qui lui est faite de 150 francs
l’hectare.
Le problème sera résolu plus tard, de gré à gré.
La dépense supplémentaire est de 249 ;26 pour les frais d’acquisition de terrain et indemnités.
Les propriétaires concernés par l’achat des terrains
de réserve de 3m,00 de large sur la conduite d’eau.
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DAHICHE Mohamed
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BOR Mohamed
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MAROUF Mohamed
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ZEMALI Mohamed
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BOR Mohamed
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BOUDALI Amar
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EL MERAICHI Mohamed
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AMMELLAH Mohamed
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BOUTALEB Ali
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BELLIL Ali
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DAHMANI Ali
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EL MERARCHI SAAD
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SABOUNDJI Hassain
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EL MERAIHI Amar
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DERICHE Hadj
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AOUTOU Mohamed
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ROTHAN Joseph
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AUDINET Claude
- CHATELOUS
En octobre 1873, les Ponts et Chaussées recommandent l’amenée au village de l’Aïn Meragua, source donnant une
eau excellente et débitant 11,48 litres par minute à l’étiage, ce qui devrait
suffire amplement aux besoins d’un hameau de 12 feux et au service double de
l’abreuvoir.
Les sources abondent dans le voisinage mais toutes
ne sont pas également appréciées comme qualité par les indigènes, et le plus
grand nombre sont peu riches.
.
Le choix est porté sur les 4 sources
suivantes :
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Aïn Hamman
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Aïn Tifalouine
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Aïn Tislirouna
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Aïn el Arkoub
Mais pendant l’été 1897, les Ingénieurs des Ponts et Chaussées reconnaissent que trois
sources ne donnent plus que des suintements insignifiants et la quatrième a
complètement disparue.
Or, la commune a fait en sorte d’utiliser les eaux
d’une source qui se trouve dans le ravin d’Aïn Tsar,
en les amenant dans le fossé du chemin rural n°23, où elles ont été retenues au
moyen d’un petit barrage.
Il faudrait donc amener ces eaux jusqu’au village
pour servir à l’usage des habitants de la partie nord et des élèves des
écoles ;
L’Inspecteur général est d’accord pour que les
travaux d’aménagement des eaux de la source Aïn Tsar
soient effectués comme indiqués par les Ponts et Chaussées.
Cette source se trouve dans le douar Khachnar
La commune, elle a demandé un projet similaire mais
les sources à capter se trouvent sur le territoire de Souk el Hâad.
C’est en fait la solution des Ponts et Chaussées qui
va être retenue ; Les travaux se feront à partir des sources de Aïn-bou-Amar (grande et petite source) et de Aïn-Aman.
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